Taches brunes

Il existe différents types de taches brunes, leur prise en charge est différente selon les cas.

Les taches brunes peuvent avoir plusieurs causes, principalement les lentigo solaires, le mélasma et l'hyperpigmentation post inflammatoire. Toutes ces causes ont un dénominateur causal commun : l'exposition aux ultra-violets (UV), qu'il convient donc d'éviter dès le début des traitements, et par la suite pour éviter la récidive.

Attention : une tache brune hétérogène, qui s'étend, change de couleur ou de forme est toujours suspecte d'un cancer grave de la peau : le mélanome. Un diagnostic par votre dermatologue est donc indispensable avant d'envisager quelconque traitement.

Les lentigo (lentigines) solaires (actiniques)

Ce sont des taches brunes assez bien individualisées, de petite taille mais pouvant confluer et former de vastes "taches" sur les zones qui prennent le soleil (visage, dos, bras, jambes).

Les lentigines diffuses sur le haut du dos sont généralement séquellaires d'un coup de soleil sévère.

Généralement, ils commencent à apparaître dès 25 ans et se multiplient avec le temps et les expositions solaires.

Les lentigines sont accessibles à un traitement par azote liquide (cryothérapie), laser pigmentaire (Q-switched) ou des techniques de resurfaçage (lasers fractionnés ou peelings).

Le mélasma (masque de grossesse)

Ce sont des taches brunes de plus grande taille, souvent symétriques, en "carte de géographie", situées sur les joues, le front, la lèvre supérieure et parfois les bras.

On l'appelle "MASQUE DE GROSSESSE" car il peut apparaître lors d'une grossesse, mais dans la majorité des cas, il survient chez la femme à partir de 25-30 ans, suite à des expositions solaires. Il peut parfois toucher les hommes.


Le traitement de référence est le trio dépigmentant de Kligman (préparation magistrale à base d'hydroquinone, hydrocortisone et acide rétinoïque) à appliquer sur les lésions pendant 2 à 3 mois, et qui a pour but de faire partir les "taches", assortie d'une protection solaire drastique envers les UVA, les UVB et la lumière visible bleue, toute l'année et par tout temps, car les récidives sont fréquentes.
En cas d'échec de ce traitement local, des traitements alternatifs (laser fraxel, peelings dépigmentants) peuvent être essayés mais avec précaution car il y a un fort risque d'hyperpigmentation post-inflammatoire.
Dans tous les cas, une protection solaire à vie est indispensable pour prévenir la récidive.

La pigmentation post inflammatoire

Généralement sur les patient(e)s de phototype intermédiaire à foncé (III à VI), elle fait suite à une inflammation cutanée : traumatisme (brûlure, plaie, suture chirurgicale, acte laser, cryothérapie...) ou liée à une dermatose inflammatoire (acné, eczéma, lichen plan...)

Chez ces patients, l'inflammation cicatrise en créant du pigment : la mélanine. Cela laisse une tache pigmentée à l'endroit de la lésion initiale.

Egalement liée à l'exposition aux UV, c'est celle-ci qui justifie de réaliser certaines chirurgies et certains lasers en période hivernale.

Les taches brunes liées à une pigmentation post inflammatoire peuvent disparaître seules en quelques mois ou quelques années.

Les traitements sont difficiles, la patience est de mise, et les crèmes dépigmentantes peuvent aider à les atténuer. Dans tous les cas, le soleil est un facteur aggravant qu'il convient d'exclure.
Toute agression de la peau peut générer une inflammation supplémentaire et une aggravation des taches brunes : ce n'est donc pas une bonne indication à un traitement par laser ou peeling.

Les naevi de Ota, Ito et hamartomes de Becker

Il s'agit de lésions dermatologiques acquises, qui peuvent faire l'objet d'une destruction par laser pigmentaire.

Les kératoses séborrhéiques

Egalement appelées "verrues séborrhéiques".

Ces lésions rugueuses, verruqueuses, qui peuvent être de plusieurs couleurs (blanc, rose, jaunâtre, marron, noir) et qui parfois démangent, apparaissent avec le temps sur les zones de frottement. Elles sont souvent familiales mais ne sont pas contagieuses.

Elles vont se multiplier avec le temps, les expositions solaires et le frottement.

Pour les détruire, on peut utiliser de l'azote liquide (cryothérapie), du laser CO2, du plasma, le laser Qs & l'électrocoagulation.
Malheureusement, l'apparition de nouvelles lésions oblige les patients à réitérer les séances régulièrement.