Les rougeurs

Les rougeurs du visage peuvent avoir plusieurs origines, notamment la rosacée/couperose, certaines dermatoses inflammatoires ou irritatives dues à des produits cosmétiques. Le traitement dépend de la cause : pour la rosacée et la couperose, des traitements au laser ou à la lumière pulsée sont efficaces, tandis que les allergies nécessitent l'éviction des allergènes et des crèmes apaisantes. Un diagnostic dermatologique précis est essentiel pour déterminer le traitement adapté.

La rosacée

C'est la principale cause de rougeurs sur le visage. Il s'agit d'une dermatose fréquente, souvent héréditaire, pouvant prendre plusieurs aspects :

LES FLUSHS

Ce sont les rougeurs paroxystiques du visage : le fait de "rougir facilement". Ils sont généralement déclenchés en cas de stress ou d'une émotion vive, d'exposition au froid intense ou à la chaleur intense (sortie de douche...), en cas de prise d'alcool, de consommation de boisson très chaude ou de piment...

Les flushs peuvent être améliorés par les crèmes antirougeurs et parfois par le metronidazole ou l'acide azélaïque 15 ou 20%, mais en pratique le recours au laser vasculaire est souvent l'option la plus efficace.

L'erythrose

C'est le nom de la rougeur permanente du visage. Très fréquemment associées aux flushs, l'erythrose faciale etss souvent considéré comme une évolution de flushs non traités pendant plusieurs années. Elle est prédominante sur la partie centrale du visage (pommettes, joues, nez, menton).

Tout comme les flushs, l'erythrose de la rosacée peut être améliorée par du metronidazole, de l'acide azélaique ou des crèmes antirougeurs mais en pratique, le recours au laser vasculaire ou à des séances de lumière pulsée est généralement la solution la plus efficace.

La couperose

Ce sont les petits vaisseaux sanguins que l'on peut observer sur les ailes du nez, les joues, le menton.

Ils sont présents en permanence, ont tendance à se multiplier ou s'élargir avec les années.

Ils peuvent être seuls ou associés à une erythrose (erythrocouperose).

Aucun produit en application locale ne permettra de les faire disparaitre, le recours au laser vasculaire est la seule option, qui est très efficace.

La rosacée papulopustuleuse ou "acné rosacée"

C'est une forme de rosacée qui ressemble à une acné. Il y a des papules (boutons rouges) et/ou des pustules (boutons blancs). Encore une fois, les lésions prédominent sur la partie centrale du visage (joues, nez, menton).

Elle peut être associée aux flushs, à l'erythrose faciale et à la couperose.

Le traitement de choix est médicamenteux : applications locale de metronidazole biquotidienne, et/ou d'ivermectine et/ou d'acide azélaïque 15 ou 20%. 

Les formes sévères peuvent être traitées par une antibiothérapie orale (cyclines).
Le laser vasculaire peut être un traitement complémentaire mais n'est pas recommandé en première intention sur ces formes cliniques.

Les rhinophyma, otophyma...

Le rhinophyma est une forme avancée de rosacée, très souvent masculine, caractérisée par un épaississement et une déformation du nez, souvent associé à une hypertrophie des glandes sébacées. Cela entraîne un aspect bulbeux et irrégulier du nez. Le traitement du rhinophyma repose sur des techniques comme la chirurgie, le laser ou l'électrocoagulation pour réduire l'excès de tissu et améliorer l'esthétique du nez.

La rosacée oculaire

La rosacée oculaire est une manifestation de la rosacée qui affecte les yeux, provoquant des symptômes tels que rougeur, sécheresse, démangeaisons, sensation de brûlure, et parfois une vision floue. Elle peut entraîner une inflammation des paupières (blépharite) ou de la conjonctive.
Elle est souvent associée à l'une des autres formes cliniques de rosacée précédemment citées.
Le traitement comprend des soins des paupières, des larmes artificielles, et, dans les cas plus graves, des antibiotiques oraux ou topiques. Un suivi ophtalmologique est souvent nécessaire.

Dans tous les cas, les facteurs aggravant la rosacée qu'il convient d'éviter sont :
- l'exposition aux températures extrêmes (chaud / froid)
- la consommation d'alcool
- l'exposition au soleil et aux ultraviolets (UV)
- les agressions de la peau

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